Le nombre d’or de la lisibilité : 7

En matière de lisibilité d’un texte, tout rédacteur gagnera à adapter sa technique d’écriture à la logique du «parcours de l’oeil» et au processus de fixation instantanée.

La capacité de mémorisation est évaluée à 7 éléments (lettres ou chiffres) en moyenne, avec une correction possible de plus ou moins deux. C’est ce que les linguistes appellent l’empan visuel, c’est-à-dire le nombre de caractères que l’oeil peut lire en une seule fixation et qui est donc en moyenne de 7 caractères.

Évidemment, cet empan varie selon le lecteur : un lecteur qui aurait un empan de 12 mots est censé retenir 85% d’une phrase de 14 mots , 70% d’une phrase de 17 mots et 50% d’une phrase de 24 mots.

Privilégiez les mots courts
Le lecteur lit et mémorise d’autant mieux que le mot est court et contient moins de syllabes. Plus le mot est long, plus l’oeil sera obligé de faire un grand nombre de fixations.

La lisibilité se calcule
Mais oui, un consultant américain, Rudolph Flesh a mis au point son (fameux) indice de lisibilité… Sa formule magique est :

206,835 – (1,015 x nombre moyen de mots par phrase) – (84,6 x nombre moyen de syllabes par mots)

Le score varie de 0 (très difficile) à 100 (très facile). A titre indicatif, les publications du Reader’s Digest font 65 et les Bandes Dessinées 90.

100-90 : Très facile
90-80 : Facile
80-70 : Assez facile
70-60 : Moyen
60-50 : Assez difficile
50-30 : Assez difficile
30-0 : Très difficile

Le check-list du bon rédacteur
Bien entendu, un indice n’est qu’un indice… A côté de ce calcul de Flesh, d’autres critères sont à considérer avec soin…

Au niveau du vocabulaire :

  • présence ou absence des mots utilisés dans une liste de référence, un vocabulaire de base variant de 500 à 7 000 mots suivant le contexte
  • nombre de mots différents pour 1 000 mots consécutifs
  • nombre de mots de plus de 6 lettres
  • pourcentage de mots concrets
  • nombre de mots dont la signification est modifiée par un adjectif ou un adverbe.

Au niveau de la phrase :

  • nombre moyen de mots par phrase
  • longueur des phrases les plus longues
  • nombre de phrases à structure simple
  • pouvoir séparateur des signes de ponctuation
  • degré de prévisibilité des structures de la phrase

Au niveau de l’intérêt humain.

  • nombre de mots sensoriels
  • nombre de pronoms personnels
  • nombre de mots personnels (des noms propres, des personnes…)
  • nombre de phrases personnelles (exemples : des dialogues)

En d’autres termes, bien rédiger, c’est comme rédiger une partition qui plaît bien à l’oreille. On dit souvent que les mathématiques sont sous-jacentes dans le domaine de la musique… Eh bien elles le sont aussi dans le domaine de la rédaction !

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