Contenus SEO : le nivellement par le bas

Evaluer les plagiats en 1 clicLe bon lieu commun à la bonne place
La rédaction a le vent en poupe : les enjeux d’un bon référencement sont tels que l’on s’intéresse de plus près aux contenus rédactionnels des sites. La stratégie du texte optimisé pour la recherche Google entraîne une nouvelle façon de rédiger le SEO (Search Engine Optimized).  

En soi, c’est simple. Trop simple, même. Bien rédiger pour le web consisterait à «jouer» avec les mots-clés les plus judicieux et les placer au bon endroit. Et choisir préalablement ces mots-clés reviendrait à déterminer les formulations majoritairement employées par l’internaute lambda lorsqu’il exprime sa requête dans la barre Google. 

Mais voilà : qui dit «majoritairement» et «internaute lambda» dit aussi: «lieu commun», pensée de base et nivellement par le bas. La rédaction SEO consiste donc souvent à associer les mots-clés les plus usuels, les placer dans les titres de paragraphe et les répéter dans le corps du texte.

Exprimée ainsi, cette nouvelle contrainte liée au SEO peut apparaître pour le rédacteur comme un exercice ludique, au même titre que de scrabble ou les mots-croisés. Mais il arrive que les mots, les phrases se vengent et l’on découvre les effets pervers de la technique SEO.

Nous sommes tous des copieurs
Quand vous pensez avoir rédigé un texte optimisé aux petits oignons, il vous suffira de le copier-coller dans un site de vérification, avec le site positeo, par exemple. Ce test vous permet en un clin d’œil de connaître le pourcentage de contenu dupliqué et vous indique en gras les mots dupliqués.

Et là, stupeur ! Il apparaît que votre texte ressemble parfois à 75 % à des textes existant déjà sur la toile. Le rédacteur, même de bonne foi, est ici assimilé à un vil copieur. Ce résultat est logique, puisque (on l’a vu) tout le monde est tenté de dire les mêmes choses en usant (et abusant) des mêmes mots déclencheurs.  

Quand on sait que Google exclut les contenus dépassant 40% de duplication, on comprend que le rédacteur gagnera à placer un peu de créativité dans sa prose, afin de fuir les points chauds autoroutiers et sortir des sentiers battus et rebattus.

Ce constat est d’autant plus alarmant que le passage à la moulinette de positeo n’est valable qu’à une date donnée. Avec le temps, les «scores» de duplication tendent à monter (et jamais à baisser) en fonction du nombre de nouveaux contenus qui déferlent chaque jour sur le net. Si votre contenu est à 38% aujourd‘hui, il est plus que probable qu’il dépassera la fatidique barre des 40 % dans quelques mois… Ce qui le précipiterait dans le placard de Google.

Conclusion
Si le texte optimisé joue pleinement sa fonction « vitrine » auprès des têtes chercheuses de Google (et autres moteurs), il conduit trop souvent à un appauvrissement du style et du contenu. Et dans le contexte d’un site vendeur, c’est là que le bât blesse : par le référencement, on s’efforce d’attirer le chaland dans la boutique, mais à l’intérieur on trouve la Bérézina. Deux composantes essentielles de l’écriture efficace sont cruellement oubliées : créativité et force commerciale. Dieu soit loué, ils feront l’objet d’un très prochain article.

 

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