Rédiger à l’ère des Pyramides inversées

Du générique au spécifique...Nombreux sont les rédacteurs web qui utilisent la bonne vieille méthode dite de la «pyramide inversée». Cette technique journalistique de base consiste à hiérarchiser le contenu, en plaçant le message en amont et en classifiant les éléments de l’essentiel à l’accessoire, du générique au spécifique.

Le lecteur ne sonne toujours qu’une fois
Le lecteur web est orienté sur la satisfaction immédiate d’un besoin pressant : trouver la réponse à une question bien précise. Donc, lorsque, par chance, sa recherche sur Google fait «remonter» votre page, il s’agit absolument de lui formuler une phrase d’annonce à la fois claire, concise et engageante. Le visiteur ne passera pas deux fois.

Une aide au référencement
Cette pyramide inversée est une technique qui peut paraître contraignante à première vue mais en vérité elle facilite le travail du rédacteur Web. En effet, celui-ci peut s’appuyer sur la structure pyramidale pour s’assurer un bon référencement dans les moteurs de recherche. Il lui suffira de placer stratégiquement des mots-clés dans les différents étages de la pyramide.

Les quatre règles d’or

  • Ecrire dans un ordre d’importance décroissante. Mieux vaut citer les généralités avant sur les détails. Ainsi, vous êtes sûr que vos lecteurs comprennent les informations de bases avant d’entrer dans les subtilités techniques du sujet.
  • Désapprendre ce que l’on nous a enseigné à l’école : le modèle thèse – antithèse – synthèse ne s’applique pas à l’univers internet. Une conclusion à la fin ?.. En communication web, cela ne sert à rien. Pire : cela entrave souvent une lecture fluide et un passage à l’action.
  • Anticiper les questions qui poussent le lecteur dans l’article ou la page et s’efforcer de placer les réponses et les conclusions en haut de page, en début de texte.
  • Classer le contenu par ordre d’importance en épurant automatiquement ce qui est superflu.

 «Je veux ne voir qu’une seule tête»
Ordonner les textes relève d’une organisation quasi militaire. Pas de place pour les électrons libres. Il est fortement recommandé d’utiliser un seul paragraphe par idée proposée, avec une accroche brève, afin de rendre plus facile la lecture et aussi permettre à l’internaute de survoler les paragraphes qui lui semble moins intéressants. Idéalement, la discipline de la pyramide inversée doit s’appliquer aussi à la construction des phrases : le contenu important est présenté en premier et le superflu passe en second.

Ce qu’il est bon d’oublier…

  •  La circulation de l’œil : en lecture papier, les professionnels de la communication considèrent que le sens de lecture part du coin en haut à droite et finit dans la zone inférieure gauche. Sur le web, cette logique est éclatée. La grande diversité des formats d’écrans rend l’œil du lecteur indomptable
  • Les artifices du domaine publicitaire : le second degré, l’effet de teasing passent très mal en lecture web
  • La «musique» des phrases : même s’il est difficile au rédacteur de l’accepter, il faut souvent sacrifier le rythme, l’esthétique, le souffle d’une belle phrase (bref, sa poésie) au profit de la cruelle logique pyramidale.

Mais bien sûr, l’ère des pyramides inversées n’annonce pas la fin des rédacteurs créatifs, qui auront toujours autant de plaisir à s’acharner sur leurs phrases afin de communiquer avec clarté, efficacité et… subtilité. Tout comme des «Champollion inversés».

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